Lesotho- HELP LESOTHO

Communauté Leribe

 
 

Le programme a pour objectif d’aider les enfants et les jeunes à réaliser leur potentiel dans un contexte d'équité entre les sexes et de réduction du VIH/SIDA au Lesotho. Plus précisément, le Programme de parrainage d'enfants (PSC) fournit le soutien financier et psychosocial nécessaire aux enfants vulnérables pour terminer leurs études secondaires.

Le plus grand défi de santé au Lesotho demeure sa forte prévalence du VIH/SIDA et de tuberculose. Le taux de prévalence du VIH au Lesotho est de 25 % dans la population adulte (15-49 ans), soit le deuxième pays au monde ayant le taux le plus élevé. L'incidence de la tuberculose s'élève à 724 cas pour 100 000, selon le rapport mondial sur la tuberculose de 2017, le deuxième plus élevé au monde. Alors que les coûts élevés de la santé contribuent au rétrécissement de la marge budgétaire, les taux élevés de VIH/SIDA et de tuberculose contribuent à la persistance d'inégalités et de pauvreté persistantes.

Source : Fiche descriptive de Help Lesotho, 2018/ Rapport de la Banque mondiale, 2018.

Nthabiseng Thuela est une jeune fille de 14 ans qui étudie à l’école secondaire Molapo dans la province de Leribe au Lesotho. C’est sa première année en secondaire I dans ce nouvel établissement scolaire.

Nthabiseng est heureuse d’aller à l’école, d’apprendre les mathématiques et l’anglais, et d’assister à des activités parascolaires comme le chant. Elle éprouve parfois des difficultés dans certaines matières, mais elle redouble d’effort pour réussir car son rêve est de devenir enseignante. Toute son énergie est consacrée à ses études et à ses longues journées de travail. En effet, son emploi du temps commence à 4 h du matin et se termine à 9 h du soir.

4 h 00 : Elle se réveille, se lave et se prépare. La plupart du temps elle ne déjeune pas car il n’y a rien à manger.

5 h 00 : Elle prend le bus pour aller à l’école. La distance et les conditions routières font qu’elle met 1h 30 pour s’y rendre.

6 h 30 : Elle arrive à l’école et retrouve son amie Karabo qui étudie avec elle.

7 h 00 : Elle commence par de la lecture et des devoirs.

8 h 00 : Elle assiste à trois cours d’environ 40 min chacun : mathématiques, anglais ou toute autre matière.

10 h 30 : Elle prend une pause et déjeune si elle a apporté une collation ou de l’argent pour acheter de la nourriture auprès des vendeuses ambulantes près de l’école.

11 h 00 : Elle assiste à deux autres cours d’environ 80 min chacun.

13 h 30 : Elle prend son repas, le premier de la journée dans la plupart du temps. Le repas fourni par l’école se compose de purée de maïs, appelée papa en sesotho, et de chou cuit.

14 h 00 : Elle assiste à un autre cours d’environ 80 min.

15 h 30 : Elle continue d’étudier après les cours.

16 h 30 : Elle quitte l’école et reprend le bus pour rentrer chez elle.

18 h 00 : Une fois arrivée à la maison, elle participe aux tâches ménagères. Elle met plus d’une heure aller-retour pour aller chercher l’eau qui servira à préparer le repas fait invariablement de purée de maïs et de légumes cuits. Après le souper, elle étudie encore et se prépare à aller au lit.

21 h 00 : Elle se couche.

Le parcours scolaire de Nthabiseng est exemplaire. Outre sa détermination à réussir ses études, Nthabiseng peut compter sur l’amitié de sa camarade de classe Karabo qui l’écoute et la soutient. Elle peut également compter sur sa grand-mère Mabasiea qui, à la tête d’une famille de trois enfants, une belle-fille et cinq petits-enfants vivant sous le même toit, l’encourage à réaliser son rêve. Mabasiea, qui a quitté l’école au primaire, veut un autre futur pour sa petite-fille. Elle souhaite qu’elle soit indépendante, qu’elle gagne sa vie et qu’elle achète une voiture pour qu’elle puisse la conduire à l’hôpital pour son suivi médical.


 
 
 

© Dominique & Maria Cabrelli